jeudi 26 mars 2009

The Gift & The Curse of Joell Ortiz

Je suis tombé ce matin, sur la nouvelle vidéo du nouveau groupe de cet artiste à l'affiche. J'apprécie tellement ses lyrics, sa voix, son flow, mais je ne comprend pas pourquoi, il n'est pas encore célèbre ou n'a pas encore explosé. Il me rappelle pour le moment dans son parcours des artistes comme Das Efx dans le passé,Cormega, Papoose, ou plus récemment Saigon. Ce genre d'artistes ayant réellement un talent mais qui ont comme un mauvais sort sur le dos. Tout pour pour réussir mais pas vraiment de chance en fin de compte.
D'où le nom de cette nouvelle rubrique qui leurs est consacrée: The Gift& The Curse.
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Le gamin de Brooklyn
L'histoire de Joell débute dans la grande Pomme, à Brooklyn son fief et précisément Williamsburg où il réside. C'est un jeune Porto-ricain comme beaucoup d'autres, bon basketteur (Bourse sportive obtenue), très bon dans ses études (Bourse académique obtenue), mais partagé entre l'école, le basket et la rue. Une mère qui plane bien plus que la moyenne à cause de la poudre, au point d'obtenir des séjours à l'hôpital, sous l'œil bienveillant de son fiston. Ce dernier se verra obligé d'abandonner ses études afin de subvenir aux besoins du foyer. Les factures s'accumulent, et pas d'autres solutions que de fourguer à son tour cette substance qui a bousillé la vie de sa mère.
En bref une adolescence mitigée, avec des événements dont il se serait bien passé. Il pose ses premières rimes dès l'âge de 15 ans. Son pote Dennis Wynn repère très rapidement son talent et l'invite à faire un tour en studio.

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(De gauche à droite Angelo, Joell & Dennis )

Studio où opère le défunt Big L qui à l'époque ne lui jette pas un regard. Les séances s'enchainent et un surnom lui est rapidement attribué. Sa rapidité d'exécution et d'écriture lui vaut le surnom de "Joell Quickman". La rencontre déterminante aura lieu lors d'une session où est présent l'un des bras droits de Big L.


Le Déclic

Juste le temps de réécouter le titre mis en boite, ce dernier s'exclame :Qui a fait ça? réponse de Dennis:C'est Quick!. Mike se tourne vers Ortiz:C'est Motel!T'as d'autres disques? et voici Mike Heron officialisé comme manager de Joell Ortiz. Joell décida dans les mois qui suivirent de rapper sous son nom d'état civil. Dennis, malgré son passage par la case prison, repris dès sa sortie son rôle d'ami et conseiller pour Joell.

Les années s'enchainent le buzz ne cesse de monter à coups de mixtapes, qui lui fournissent rapidement un nom dans le milieu. Il lance une première prospection vers certains labels, qui le refoulent pour des raisons parfois absurdes. Raisons liées pour les uns à son poids, pour d'autres à son origine Latino.



La première pépite
Mais évidemment, un jour le téléphone commence à sonner. Le premier à montrer le bout de son nez est un certain Jermaine Dupri, qui lui propose en quelques jours un deal. Ce deal avec So So Def ne sera finalement jamais conclu; ce qui lui vaut selon les rumeurs, encore des rancœurs de la part du producteur d'Atlanta.

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Qu'importe ce n'est qu'un échec mais la lumière viendra du label Koch Records sur lequel sortira son premier album Brick: The Bodega Chronicles" le 24 Avril 2007. Il réussi à réunir sur cet opus, The Alchemist, Big Daddy Kane, Immortal Technique, Akon, Styles P ou encore le californien Rass Kass.

L'album est salué par les critiques, Joell Ortiz détient à présent un produit concret à mettre sur la table. KRS-One disait d'ailleurs à ce sujet: On rappe depuis 1985 en rêvant de voir un jour un mec comme ça débarquer.

La Cité des Anges
Ses mixtapes de leur côté avaient continuées leur petit bonhomme de chemin au point de tomber, quelques temps avant la sortie de l'album, dans les mains et les oreilles d'un grand producteur de L.A. Ce producteur décide de lui payer un billet un billet d'avion et le voilà dans la Cité des Anges. Il fait écouter quelques morceaux au producteur et ce dernier lui répond juste après: J'aime ce que je viens d'entendre. Dis à ton avocat d'entrer en contact avec le mien. Bienvenue chez Aftermath.

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Joell "le grassouillet", après une poignée de mains, vient à cet instant d'entrer dans l'écurie de la légende Dr Dre. Il côtoie l'homme qui accueillie Eminem, Rakim, 50 cent, The Game, Eve, Raekwon, Rakim ou Busta Rhymes ( qui pour la majorité ont tous quitter le bateau à ce jour).
Les jours, les mois passent, mais aucune avancée, ni de perspective précise au sein du label qui se concentre que sur ses poules aux œufs d'or. Dr Dre qui n'assure pas un réel suivi de ses artistes à ce moment est trop occupé, car bosse à plein temps sur le presque mythe "Detox". L'attente des fans ne doit pas être trop longue.

Vu le fonctionnement dans Aftermath, Joell demande à être libéré de son contrat après une discussion avec Mike et Dennis. Ce qui sera fait avec une certaine amertume ou déception perceptible même via son public.
Mais cette expérience a portée des fruits car il continu aux dernières nouvelles à bosser avec Dr. Dre sur les textes de certains titres de "Detox".

Le Nouveau départ
Rien de grave, il se remet en selle. Il s'autoproclame "Free Agent" car libre contractuellement et financièrement de tout label. Il s'engage comme beaucoup d'autres artistes et soutient contrairement à certains membres de sa commnauté , Barack Obama.



Joell a des économies et continu malgré cette mauvaise passe a recevoir de nouvelles offres. Selon certains dires, G-Unit lui aurait tendu le bras dans les mois qui succédèrent la rupture avec Aftermath. Mais tout ces deals ne sont plus sa priorité aujourd'hui. Il réalise des collaborations par la suite avec Salaam Remi, Joe Budden, Statik Selektah,Smif-N-Wessun ou le très apprécié Termanology.

Il affirme à présent ne plus se soucier des directeurs artistiques des labels mais sa musique s'adresse avant tout à son public qui est selon son pote Mike est "La clé Du Buzz". Son dernier gros coup a été la constitution de "Slaughterhouse" avec Crooked I, Royce'Da 59 et Joe Budden, d'un groupe qui devrait faire parler de lui dans les mois qui arrivent.



Il le dit très intelligemment dans "Dear Lord" son freestyle en écoute sur son Myspace: "Patience is a virtue".
Espérons pour lui qu'elle lui servira à rencontrer le vrai succès qu'il mérite dans ce Rap Game . YAAAHOUA!!!
Peace

En bonus Vidéo, le titre "Memories" produit par Salaam Remi.

Pour les cadeaux destinés à vos baladeurs, cliquer sur tout ce que vous pouvez dans cet article, des sons y sont distillés.

www.myspace.com/joellortiz

PS & Bonus "Story": La vidéo de "Brooklyn Bullshit" a été celle qui a crée le tout premier gros buzz sur le travail de Rick Cordero et de ses vidéos à petit budget. Tout ceci grâce à Mike Heron qui a repéré Rick Cordero sur Myspace et a confié à ce dernier la réalisation de "Latino" et "Brooklyn Shit" qui ont fait par la suite le succès du réalisateur. Le titre "Latino" vous en dira beaucoup plus sur sa vie que ces quelques lignes.
TSD

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ton article est enorme mec ! bravo !

Un conseil essayes de mettre plus d'espace parce que la niveau design ca tue un peu le truc tu devrais pouvoir ecrire plus sur une même ligne ce sera un peu plus appréciable !

En tt cas bravo pr le taf accompli, j'adore Ortiz !